Dragon de Feu
Ma participation au Trail des Dragons de Figanières (près de Draguignan), était prévue de longue date.
Outre, le fait d'acquérir de l'expérience en Trail, mon but principal était de gérer cette course dans les meilleurs conditions, en particulier en ce qui concernait le temps de course.
En effet, dans le cadre de ma préparation pour la Course des 6 Heures de Saint-Fons du 04 Avril, cette course venait clore une préparation, en ce qui concerne le temps de course, les changements de rythme (en alternant course et marche), et la gestion des ravitaillements.
Mon dernier Trail datant de 2 semaines (Trail des Cabornis), je me sentais dans de très bonnes dispositions pour me lancer sur celui-là. En termes de Distance et de Dénivelé positif, ils étaient assez similaire.
En pratique, je m'apercevrais assez vite que c'était loin d'être le cas.
Mais, c'était aussi, une bonne excuse pour retrouver de la famille sur place. C'est vrai que ça a aussi son importance !
Je m'étais donc inscris sur le Format 26 KM pour un Dénivelé positif de 1334 M.
En étudions le parcours, pas de réelle appréhension, mise à part la dernière bosse qui me semble assez imposante, en particulier avec le reste du parcours dans les pattes.
C'est donc, avec une grande motivation que je m’apprêtais à récupérer mon dossard le Samedi après-midi. Peu de monde de présent, mais tout était très bien indiqué. On pouvait même s'inscrire sur place et récupérer immédiatement son dossard.
J'y appris que j'avais été sélectionné pour transporter un système GPS de suivi sur le parcours, afin de pouvoir être suivi en live par internet.
Dimanche matin, c'est sous une fine pluie que nous arrivâmes sur Figanières. Des coureurs à l'échauffement, d'autres se préparant, des bénévoles en pleine action. Cela permettait de sentir l'heure du départ proche.
Un rapide échauffement, ainsi qu'un briefing de course nécessaire. Et nous voilà, présents sur la ligne de départ.
Un départ rapide, mais sans trop s'emballer me permit de faire quelques centaines de mètres sur la rare portion roulante du parcours. Les difficultés commencent assez rapidement, on arrive sur des pentes correctes, mais je ne me sens pas aussi à l'aise que d'habitude sur ce genre de portions. A force d'avancer, je me retrouves rapidement à devoir marcher et donc avancer plus lentement.
Vers le 4ème kilomètre, les difficultés se répètent de plus en plus, forte pente, boue, difficulté à avancer. Je m'aperçois que c'est la même chose en descente et sur les rares portions plates. Pas moyen de reprendre de la vitesse. Les difficultés répétées commencent à se faire sentir.
Vers le 8ème kilomètre, nous arrivâmes même vers la grosse difficulté de ce Trail, devoir grimper (et je pèse mes mots), une très forte pente, très boueuse, à l'aide d'une corde.
Au 9ème kilomètre, à la fin d'une descente rapide et revigorante (un peu de vitesse sur ce parcours très technique), nous arrivâmes à une bifurcation. Ne sachant pas trop dans quel sens partir, je suivais le reste des participants. J'appris à peu près à ce moment-là que nous avions déjà grimpé un Dénivelé de 600 M. Un peu plus loin, un coureur derrière moi, se trouvait assez soulager, il m'indiquait qu'il restait seulement 5 kilomètres. Cela me parut un peut bizarre, à ce moment-là je pensais vraiment m'être trompé d'embranchement.
Quelques kilomètres plus loin, nous arrivâmes à la vraie bifurcation entre le parcours du 15 KM et celui du 26 KM, c'est d'ailleurs là qu'un bénévole marquait notre dossard afin de notifier que l'on était bien passé sur cette zone.
C'est d'ailleurs l'un des attraits de ce Trail. Le balisage est très bien fait. Dès qu'on passe une balise, on arrive à voir la prochaine.
Je me sentais plus à l'aise, quoique, ça ne m'aurait pas déplus (à ce moment-là) de terminer la course 2 kilomètres plus tard !
Je commençais à me faire à ce type de parcours, assez technique, cela faisait quelques kilomètres que la file des participants s'étirait.
Je n'avais rien pris au ravitaillement du 8ème kilomètre, mais au 16ème kilomètre, je décidais de m'arrêter pour prendre un peu de Coca, histoire de se rafraichir et de prendre un peu de sucré.
Au 18ème kilomètre, le Dénivelé était déjà à un peu plus de 1000 M. C'est aussi par là qu'on commençait à se retrouver en petits groupes.
Je réussissais à garder le rythme, tout en perdant un peu de terrain en montée, je limitais la casse, tout en rattrapant le terrain perdu sur le plat, ou dans les descentes.
Nous restâmes ainsi pendant plusieurs kilomètres.
A 1 kilomètre de l'arrivée, en prenant une petite portion de route, on nous indiquait nos places approximatives.
C'est ainsi que je décidais de forcer un peu l'allure, malgré la fatigue, afin de glaner quelques places.
J'en profitais pour tenter de jolies figures dans la boue. Comme quoi, il ne faut surtout pas se déconcentrer, même à quelques centaines de mètres de l'arrivée.
Nous nous retrouvâmes dans la ville, dans une belle descente, juste avant de passer la ligne d'arrivée.
Je force un peu l'allure, en sentant la ligne d'arrivée proche, et surtout sous le regard de la famille !
La ligne d'arrivée est passée !
Bizarrement l'arrivée se passe en 2 étapes, d'abord le chronométrage, et ensuite le classement par le retrait du dossard.
La participante devant moi m'engueule presque parce que je ne fais pas comme elle à rester sur la première ligne d'arrivée.
Certaines personnes tiennent vraiment à leur classement !
Quand je me dis que c'est une personne que j'avais aidé sur le parcours quelques kilomètres plus tôt, je trouves que certaines personnes ont un peu trop l'esprit de compétition !
Il paraît même que sur certaines portions, il y aurait eu des débalisages. Ce qui entraîna de grosses discussions sur les classements.
C'est un peu dommage, ça enlève un peu de la magie de l'esprit trail. De la Solidarité, de l'entre aide.
Mon classement et mon Résultat me paraissent un peu déconnectés de la course. En effet, ce Trail m'apparaît comme la course la plus difficile mentalement que je n'ai jamais faite. A postériori, le Marathon de l'année précédente, ou la Saintexpress d'il y a 2 ans me semblaient plus surmontables.
Une 48ème place sur 105 participants, pour ce Format de 26 KM, qui ne relate pas vraiment de la difficulté du parcours très technique.
Une bonne chose tout de même, cette course me remet un peu les pieds sur terre sur ce type de course. Suite au Trail des Cabornis, je me trouvais assez confiant, peut-être un peu trop.
Cela me confirme que j'apprécie beaucoup plus les courses sur routes, même avec un peu de Dénivelé. Je ne me fait pas encore totalement plaisir sur ce type de parcours.
Je me voyais, avant le départ de la course, finir ce Trail en moins de 3 Heures. Le fait d'en faire près de 4, permet de bien relativiser.
La paella de fin de course fût apprécié à sa juste valeur, malgré les basses températures, et avec un petit vent frais.
En synthèse, malgré la difficulté du parcours, il s'agit d'une très belle organisation, que ce soit au niveau de la communication (par internet, facebook, affichage), des bénévoles, du balisage.
Il y a encore quelques améliorations à prévoir pour les prochaines organisations. Peut-être prévoir un système GPS pour chaque coureur. A ce qui paraît, le suivi n'aurait pas été parfait, quelques données bloquées à un certain kilométrage. Peut-être prévoir un vrai système de chronométrage.
Mais cela semble être sur une très bonne voie.
Trail à refaire avec plaisir, avec peut-être toutefois une meilleure expérience en terme de Dénivelé !